Habitués des écluses du Canal latéral à la Garonne, nous avons été très impressionnés par les écluses sur la Saône et le Rhône. Rien à voir avec celles que l’on trouve un peu hautes : 2.00m, 2.50m.
Là on descend à plus de 15.00 m (ce n’est pas la plus profonde) on a l’impression que le jour disparaît au fur et à mesure de la descente. Je vous épargne les bruits émis par les bollards qui manquent de graisse…. On se croirait dans un film d’épouvante 🙁
Les rencontres sur le canal sont souvent des rencontres éphémères mais toujours étonnantes.
Je citerais, évidemment, tous les pèlerins en route vers St Jacques de Compostelle, à pied bien sûr, mais à vélo, accompagnés d’un âne…..
De mémoire :
A Malauze nous avons croisé une famille de 5 personnes, le père, la mère et 3 enfants (pas très grands) qui se reposait. Pendant que les enfants jouaient, les 3 ânes eux se détendaient. Surprenant !
A la halte nautique de Buzet une famille encore. Le père et la mère à vélo et les deux enfants qui étaient dans une charrette. Le soir venu tout le monde campait.
Nous avons côtoyé pour une soirée et une matinée une jeune anglaise, qui venait d’Angleterre et qui avait décidé de partir toute seule pour faire le chemin depuis Calais en passant par Notre-Dame de la Lande où des écolos manifestaient contre l’aéroport. Étonnant pour elle, car étant écolo elle-même elle n’a pas ressenti la fibre qui devrait vibrer mais plutôt une politisation importante. Décevant donc. Puis elle est repartie avec son vélo pour rejoindre sa maman à Toulouse. Elle campait et se lavait dans le canal….
Un soir, à Pont des Sables, nous avons parlé avec une dame qui tirait une charrette avec tout le matériel pour camper. Elle cherchait une place pour dormir un peu loin des regards pour conserver son intimité. Elle était SDF et cheminait. Nous l’avons retrouvé par hasard à Moissac.
Ben c’est comme faire un créneau ou un démarrage en côte en voiture, il faut connaître deux ou trois trucs et, pratiquer.
La différence avec une voiture, c’est qu’un bateau ne s’appuie pas sur une surface solide. Le fait qu’il soit sur l’eau lui interdit des manœuvres instantanées et ses mouvements sont empreints d’une forte inertie.
C’est cette inertie qu’il faudra utiliser pour anticiper les mouvements du bateau.
Le passage des écluses s’effectue dans les deux sens du courant.
Le bateau remonte le courant c’est le sens MONTANT (vers le amont)
Le bateau descend le courant c’est le sens AVALANT (vers l’aval)
Parée à l’amarrage
Sens MONTANT, le bateau entre dans le sas de l’écluse, la porte se ferme derrière le bateau. Avant d’entrer dans l’écluse, dans ce sens montant, on se méfie du courant traversier, provenant du chenal de surverse du canal amont, déportant le bateau latéralement à l’entrée de l’écluse.
Une fois à l’intérieur du sas et les portes avals fermées:
Les ventelles des portes amont (porte coulissantes verticale) s’ouvrent pour remplir le sas.
Le niveau d’eau, dans le sas, monte (comme un ascenseur) pour amener le niveau du bateau au niveau du canal amont (supérieur) . La hauteur peut varier d’une écluse à l’autre en fonction des dénivelés des canaux.
Que d’eau !
Pendant le remplissage du sas de l’écluse, l’arrivée d’eau provoque un très fort courant au fond du sas (sous le bateau) engendrant des turbulences au niveau de la proue.
Amarrage Ok
Ce courant, parcourant toute la longueur du fond du sas, va heurter la porte aval (derrière le bateau) et revenir propulser le bateau vers l’avant.
On mesure, au cours de cette opération, la nécessité absolue d’amarrer fermement le bateau à la berge, à l’arrière et à l’avant, si on ne veut pas qu’il aille taper dans la porte amont ou dans un autre bateau.
On prendra soin de ne jamais mettre ses mains sur l’amarre entre le bollard (bitte d’amarrage) et le bateau. (Sévère risque d’accident.)
Éclusage – surveillance des amarres
Sens AVALANT, (Nettement plus cool) le bateau entre dans le sas de l’écluse, la porte se ferme derrière le bateau.
Les ventelles des portes aval (portes coulissantes verticales) s’ouvrent pour vider le sas.
Le niveau d’eau, dans le sas, descend (comme un ascenseur (qui descend)) pour amener le niveau du bateau au niveau du canal aval (inférieur)
Pendant le vidage du sas de l’écluse, l’évacuation de l’eau provoque un courant de fond vers l’aval.
Bien que ce courant ne provoque que de faibles turbulences, il est toutefois nécessaire d’amarrer correctement le bateau pour ne pas qu’il en tape un autre.
Pendant toutes ces manœuvres, le moteur tourne au ralenti, hélice non embrayée.
La remise en route ne peut s’effectuer que lorsque la porte de sortie du sas de l’écluse est entièrement ouverte.